24 octobre 2020 / dans Actualités
À l’heure du couvre feu et avec le reconfinement qui se profile à l’horizon, l’époque des festivals de musique rassemblant des dizaines de milliers de personnes sur une même scène nous semble bien lointaine. On se pose également la question du moment ou il sera à nouveau possible d’assister à un événement avec du public. Cette douce utopie ou nous pourrions festoyer sans risque et sans règles de distanciation, comme au bon vieux temps quoi.
Avec un été d’ores et déjà gaché à cause du coronavirus, les conséquences sont bien présentes et sur le long terme. Des annulations en cascade ou des reports, voire des éditions avec un nombre de place limité ou en live directement sur les réseaux sociaux. Des tentatives pour sauver les meubles face à une situation inédite et sans commune mesure.
Dans cette article, on te propose donc un petit tout d’horizon de la situation des festivals de musique face au COVID-19.
Une année 2020 sans festivals
Bon clairement, l’année 2020 n’aura pas été marqué par la folie des festivals, et on peut vite comprendre pourquoi. Forcément on voit mal comment appliquer les règles de distanciation sociale sans parler du port du masque, surtout après deux verres dans le nez… Et outre le drame pour les festivaliers privés de concerts, c’est également une drame économique pour les festivals en tant qu’entité.
En effet, l’organisation d’un festival de musique c’est des mois de préparation, entre le booking des artistes, des scènes, des différents prestataires et collaborateurs. C’est une machine complexe avec beaucoup d’inertie qui reste toutefois sensible à la crise que nous traversons actuellement. Et c’est d’autant plus dur dans la mesure ou le secteur connaissait jusqu’à présent une croissance constante et non négligeable.
Pour s’en apercevoir, voici quelques chiffres sur les festivals de musique en France :
Festivals de musique
Festivaliers en 2019
Fréquentation par rapport à 2018
Fréquentation par rapport à 2016
Français en festivals
Âge moyen des festivals
Ces chiffres, issus d’un article de Tous les Festivals (Le bilan des festivals de l’année 2019, pour ceux qui souhaite en savoir plus), montre clairement que le secteur des festivals de musique était en nette progression en France, et ce depuis de nombreuses années. C’est ainsi une double peine pour ces derniers et un réel risque pour les festivals encore jeunes. Sans parler des implications que cela peut avoir sur la diversité de l’offre, surtout en France.
Un impact économique direct et indirect majeur
Une étude récente, réalisé par des chercheurs pour le compte de France Festivals, et intitulé « Festivals annulés : estimer la perte économique et sociale » montre la gravité de la situation. Estimant les retombées économiques négatives directes et indirectes pour 2640 festivals musicaux annulés.
Fourchette basse
Fourchette haute
Au final, la perte économique totale est comprise entre 1,7 et 3,8 milliards d’euros pour les seuls festivals de musique et entre 2,3 et 5,8 milliards d’euros pour l’ensemble des 4.000 festivals annulés du domaine culturel.
Conclusion des auteurs : « Globalement, le secteur festivalier se trouve placé face à un défi considérable qu’il ne pourra relever seul. Avec lui, ce sont des activités économiques (producteurs, tourneurs, artistes) […] qui sont en péril ».
Le challenge est donc colossal, tant pour les festivals que pour le territoire. L’intérêt d’un soutien gouvernementale apparaît ainsi crucial afin de préserver un secteur qui dynamise et participe à un tissu économique régional pérenne.
Une menace pour la diversité de l’offre
Avec plus de 2640 festivals musicaux à travers la France, on peut dire qu’il y a de quoi faire. Cette diversité est primordiale puisqu’elle offre aux festivaliers un choix. C’est également un signe de bonne santé du secteur permettant à de nouveaux acteurs d’entrer et de conforter cette homogénéité culturelle et musicale.
Avec une saison 2020 catastrophique, de nombreux festivals se retrouvent dans une situation économique précaire voire intenable. La conséquence directe est de voir disparaître les festivals les plus modestes ainsi qu’un rachat des massifs des festivals de type moyen par les mastodontes du marché. Ce dernier étant déjà controlé par 7 groupes majeurs (Live Nation, AEG, Vivendi, LNEI, Sony, Morgane et Fimalac) qui concentrent à eux seul environ 45% des parts de marché. Les dirigeants de festivals soulignent ainsi, et très justement, un risque de standardisation des programmations, en raison de la réplication de formules qui tendent vers les styles les plus lucratifs.
L’obligation de se réinventer
Forcément, avec le COVID-19, les organisateurs des festivals n’ont pas eu beaucoup d’alternatives. Certains ont fait le paris de décaler les dates de l’événement à la fin de l’été, d’autres ont simplement annulé et reporté l’édition 2020 à l’année 2021, sans vraiment de certitude sur l’évolution des conditions sanitaires d’ici là, d’autres encore ont décidés de se réinventer pour sauver ce qu’il pouvait encore l’être.
Cette évolution, bien que forcée, aura tout de même permis de tester des alternatives possibles quant à la tenue d’un festival de musique en temps de crise sanitaire. Des tentatives de dernières minutes certes, mais non sans créativité. Parmi lesquelles notamment la tenue d’édition digitale disponible exclusivement sur le web. On pense notamment à l’édition live de « Tomorrowland Around the World » avec plus d’1 millions d’internautes sur le site web de Tomorrowland. Mais aussi au festival We Love Green, avec un plan interactif de l’événement, permettant à l’internaute de choisir librement différentes activités, initialement prévues pendant l’édition.
Ou encore la tenue du festival en petit format avec une jauge réduite et respectant les conditions sanitaires. Les contraintes actuelles imposées par le gouvernement sont un format assis avec moins de 5000 spectateurs, ainsi que le port du masque.
Tu aimerais sans doute que l’on te dise que l’année 2021 sera rythmé par des festivals de musique de nouveau sur pieds et plus fort que jamais. La réalité reste toutefois empreint d’incertitudes et il serait peu probable, voir carrément présomptueux, de penser que tout reviendra à la normale dès l’été prochain. Les professionnels du secteur ne parient pas sur un retour à la normale avant 2022 voire 2023. On ne peut qu’attendre sans toutefois perdre l’espoir de pouvoir se la coller ensemble le plus vite possible.
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